Le gamer du dimanche
Ce profil présente des symptômes de lenteur mentale et physique au clic assez pathologique. Il passe une à deux fois par semaine dans le bar, prend son petit noir sur le zinc. Parfois, il traine un peu plus au comptoir et va s’aventurer à prendre une bière car quand même il ne comprend pas comment il peut perdre 100 places alors qu’il fait des journées correctes et qu’il a toujours été premier à l’école. Un truc lui échappe (le fixing, les pronos, le forum…) mais il ne sait pas quoi. Très vite, sa femme (car ce profil là est le seul à avoir une vie sociale) l’engueulera et il ne reviendra plus au bar. De toute façon il sera convaincu de ne pas être assez drogué au jeu pour pouvoir prendre du plaisir et comme quand il était petit on lui a dit que c’était mal de se droguer, il arrêtera sa saison en plein milieu. S'il joue au foot, c'est en district mais il ne vient jouer que quand il fait beau sinon la boue ça salit. 
Photo : prototype du gamer du dimanche.


Le gamer incompris

Celui là a une consommation excessive d’alcool. Il est toujours au bar, persuadé de mieux connaître le football et en particulier la ligue 1 depuis qu’il collectionne les albums panini (collection complète depuis 1 991) . Il est un brin paranoïaque, croit dur comme fer que Khalifa est une flèche ou que Mutu (ou Cissé) va mettre plus de buts que Ibrahimovic. Il pense être un joueur génial et va même jusqu’à pousser la porte de l’arrière salle pour aller se frotter aux cadors du fofo. L’odeur de sa consommation excessive d’alcool (bon marché) le précède et il est très vite pris en grippe par ces dits cadors. De toutes façons, c’est un génie incompris, tout comme l’était Puel ou Perrin à l’OL. S’il ne devait en rester qu’un, ce serait lui. Le dimanche, il joue 10 ou 9 (seuls postes où il daigne jouer) mais il évolue en district...

Photo : l’unique, le seul. 

Le gamer black-out

Ce gamer est atteint d’une transférite aigüe. A chaque fois qu’il va dans le bar, il se jette une bouteille d’alcool fort dans le gosier (la vodka, ça marche assez bien) et crame alors tous ses transferts. Il valide, s’écroule sur la table et au réveil, c’est le black-out total mais le fixing est terminé. Qu’a-t-il fait la veille ? Un éclair de génie ? Parfois ça lui arrive sauf que cette fois, il a vendu Ibrahimovic pour Erding (ou Cissé). C’est déjà la troisième fois qu’il fait des moves pourris depuis le début de la saison au moins. Il va se jurer de ne plus recommencer mais il a déjà ouvert une nouvelle bouteille de vodka pour oublier jusqu’à la prochaine semaine. On voit parfois certains de ces profils errer dans l’arrière salle d’idem et ils griffonnent sur un mur leurs moves stratégiques d’anthologie. Trop bourré pour pouvoir réellement jouer au foot le dimanche (il ne passerait pas la visite médicale), il est toujours présent à la troisième mi-temps.

Photo : ce que croit voir le gamer dans le bar idem au moment de ses transferts. 

Le gamer jovial

Il se caractérise par une joie précoce suivi d’une gueule de bois sévère le dimanche vers 17h. Il est assez assidu au bar. Il ramène même ses copains et tous les weekends il se lance plusieurs verres dans le cornet. Il ne franchit pas forcément les portes du fofo, de toutes façons il est là pour s’amuser avec ses copains. Il est toujours euphorique en début de journée, il prédit les performances de ses poulains qui vont lui offrir (enfin) une journée div. Mais très vite, il se rend compte que sa pépite achetée à prix d’or dans la semaine n’est pas sur la feuille de match. Les descentes de verre s’accélèrent alors de façon inversement proportionnelle à l’augmentation de ses dividendes. Un CSC, 3 CJ et peut-être même un rouge viendront clôturer une nouvelle fois son weekend, pas très différent des précédents au final. Il pense de toutes façons que la réussite, c’est aller d’échecs en échecs avec le même enthousiasme, donc il reviendra au bar. S'il joue au foot, il espère chaque weekend être titulaire mais il sera encore une fois remplaçant. Il entrera (ailier ou arrière droit) mais il sera avec ses copains et c'est l'essentiel pour lui.

Photo : ce gamer là s’enthousiasme pour ce genre de transfert aussi.

Le joueur rageur

Ce profil est d’aucune patience, il est irrité très rapidement. Sa consommation rapide et journalière de whisky, rhum ou vin rouge en est à l’origine. Il niche en général sur le forum 10 mois sur 12. Attention, ce type de joueur cache souvent un véritable génie et sens de l’anticipation. Son expertise (bien que rare car l’animal n’accepte que rarement que l’on s’assoit à sa table) peut s’avérer redoutable. Mais il a tendance à considérer que le gamer trop bruyant, les mômes qui chialent dans les trains et les vieilles qui traversent au dernier moment sous les roues de son véhicule méritent de mourir dans d’atroces souffrances. Ce type, s'il joue au foot, est un milieu récupérateur dans une division honorable. Il a un peu de Gattuso en lui, il gratte les ballons, il aboie, il ne lâche rien. Bon tacticien, il sait se replacer. Il lache parfois un juron mais seulement car on l'a provoqué. Le rageur est l'antithèse de l'incompris. D'ailleurs sur le terrain, ils se détestent.

Photo : Victime du rageur.

Le gamer en état de grâce

La cause de cet état est inconnue. C’est un type très rare rempli de joie, de paix et qui enchaine les dividendes. Pourtant, il a sa carte d’abonnement au comptoir comme tous les joueurs d’idem et il est un grand consommateur. Il semble avoir ingurgité une telle dose d’idem qu’il est devenu insensible à tout désagrément lié au jeu. D’ailleurs il est tellement imbibé qu’il marche même sur l’eau, les NJ l’évitent, ses poulains enfilent les triplés comme des perles et son capitaine lui rapporte toujours un million par journée. Il franchit les portes du fofo parfois, il éclaire son monde de sa lumière et il est apprécié de tous. Prêt à s’asseoir et vider tous les alcools qui se présentent, il ne risque pourtant pas le coma éthylique. Une énigme autant qu’un dieu vivant. Sur le pré, ce type s'appelle El-Arabi. 

Photo : Joueur cherchant à atteindre cet état et visiblement l'a raté.